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ANATOMIE FONCTIONNELLE

 

ANATOMIE  FONCTIONNELLE

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LES DIFFÉRENTES TECHNOLOGIES D’IMAGERIE MÉDICALE

 


 

 

 

 

 

LES DIFFÉRENTES TECHNOLOGIES
D’IMAGERIE MÉDICALE


La radiographie repose sur l’utilisation des rayons X qui ont la propriété de traverser les tissus de manière plus ou moins importante selon leur densité. Ainsi, une source émettrice de rayon X est placée devant le corps à radiographier et un détecteur est placé à l’arrière du corps. Les photons émis vont traverser le corps en étant plus ou moins absorbés par les tissus rencontrés sur leur chemin. Cela permet de différencier les os des muscles sur le cliché final.

ancre_scanner
Le scanner repose sur le même principe que la radiologie, c’est-à-dire utilisation d’une source de rayons X et d’un détecteur de part et d’autre du corps étudié. Il permet d’obtenir des images 3D grâce à une rotation simultanée de la source émettrice de rayons X et du détecteur autour du corps. Les projections intermédiaires en 2D sont traitées par informatique afin d’obtenir des images 3D.

ancre_scintigraphiemonophotonique
La scintigraphie monophotonique repose sur l’utilisation de deux éléments fondamentaux : un traceur radioactif [1] injecté au patient et une caméra sensible aux rayons gamma. Le traceur, marqué par un atome radioactif qui émet des photons dans toutes les directions, va se fixer spécifiquement sur l’organe à analyser. Les photons émis traversent le corps du patient jusqu’à la gamma caméra. Cette dernière est équipée d’un collimateur [2] qui ne laisse passer que les rayons parallèles aux espaces aménagés à cet effet. Leur rôle est de délimiter les points d’émission des photons. La gamma caméra tourne autour du patient afin d’obtenir, après reconstitution informatique, des images 3D de l’organe étudié. Les atomes radioactifs utilisés pour l’imagerie scintigraphie ont une demi-vie courte (6h pour le Tc l’isotope le plus utilisé) et la radioactivité a disparu au bout de 10 demi-vies.

ancre_tomographieparemissiondepositons
La tomographie par émission de positons (TEP) est basée sur l’utilisation d’un traceur marqué par un atome radioactif, le Fluor 18 ou le Carbone 11, qui émet des positons. Après son injection dans l’organisme par voie intraveineuse, le traceur s’associe à sa cible biologique. Les positons, émis lors de cette association, s’annihilent avec les électrons environnant en émettant deux photons dans des directions diamétralement opposées. Une couronne de détecteurs placée autour du patient va permettre de capter les photons de part et d’autre de la région cible. Le traitement de l’ensemble de ces captures conduira à la reconstitution, au besoin, d’une image 3D de la zone étudiée. Les atomes radioactifs utilisés pour la TEP ont une demi-vie courte (20 min à 2 h environ selon les isotopes) et l’essentiel de la radioactivité disparaît au bout de 10 demi-vies.

ancre_echographie
L’échographie ultrasonore est une modalité d’imagerie médicale qui repose sur l’exposition de tissus à des ondes ultrasonores et sur la réception de leur écho. L’échographe se compose d’un écran et d’une sonde émettrice et réceptrice des ondes (appelée transducteur). Soumises à un courant électrique, les micro-céramiques à la surface de la sonde vibrent et émettent des ondes ultrasonores. Ces ondes traversent les tissus et y font écho différemment selon leur densité : plus un tissu est dense, plus l’écho est important. Les ondes reviennent au niveau de la sonde, font vibrer les céramiques qui induisent un courant électrique traité par informatique. Ainsi, lors d’une échographie réalisée dans le cas d’un suivi de grossesse, il est possible de différencier le squelette du fœtus, de ses organes, du liquide amniotique…

ancre_electro-encephalographie
L’électro-encéphalographie est l'une des technologies d’imagerie les plus anciennes. Elle permet de visualiser, et de localiser, rapidement une activité cérébrale. Pour cela, elle utilise les différences de potentiel [3] qui se créent au niveau des synapses, espaces entre deux neurones où circule l’influx nerveux. Celui-ci passe d’un neurone à l’autre grâce à la libération de neurotransmetteurs. Ces molécules chimiques vont créer une tension électrique entre les deux neurones qui pourra être mesurée grâce aux électrodes placées sur le cuir chevelu du patient. Le signal détecté résulte des signaux émis par l’ensemble des neurones présents dans la zone du cerveau activée.

ancre_magnetoencephalographie
La magnétoencéphalographie est une technologie d’imagerie « passive » du cerveau, tout comme l’électroencéphalographie, car elle repose sur la captation du champ magnétique résultant de l’activité du cerveau. La circulation de l’influx nerveux le long des neurones équivaut à la circulation d’un signal électrique le long d’un fil conducteur, ici les axones. Un courant électrique induit un champ magnétique perpendiculaire au sens de sa circulation. C’est ce très faible champ magnétique, plus d'un million de fois plus faible que le champ magnétique terrestre, qui va être mesuré grâce à des capteurs appelés SQUID (Superconducting QUantum Interference Device). Appliquant le principe inverse, un champ magnétique induit un courant dans une bobine, ce courant est ensuite analysé pour visualiser les zones d’activité du cerveau.

ancre_imagerie-par-resonance-magnetique
L’imagerie par résonance magnétique repose sur les propriétés magnétiques des molécules d’eau qui composent à plus de 80% le corps humain. Les molécules d’eau, plus précisément ses atomes d’hydrogène, possèdent un "moment magnétique", ou spin, qui agit comme un aimant. L’appareil IRM consiste à créer un champ magnétique puissant (B0) grâce à une bobine. Le patient est placé au centre de ce champ magnétique, et toutes les molécules d’eau présentes dans le corps vont s’orienter suivant B0. Une antenne placée sur la partie du corps étudiée (ici la tête) va permettre d’émettre et de réceptionner certaines fréquences. A l’émission, la fréquence induite va faire basculer les molécules dans un plan perpendiculaire à B0. Lorsque l’antenne arrête d’émettre, les molécules reviennent à leur position d’origine en émettant à leur tour une fréquence captée par l’antenne. Celle-ci est ensuite traitée comme un signal électrique et analysée par des logiciels. Le signal diffère selon que les tissus observés contiennent plus ou moins d’eau.

ancre_irm-de-diffusion
L’IRM de diffusion repose sur les principes de base de l’IRM tout en se focalisant sur le déplacement des molécules d’eau présentes à l’intérieur des fibres nerveuses (ou axones). Ces fibres sont gainées de myéline, principalement constituée de lipide, qui va, en partie, retenir les molécules d’eau à l’intérieur de l’axone. C’est pourquoi, dans un temps donné, les molécules d’eau, qui bougent de manière aléatoire, vont parcourir une plus grande distance lorsque leur déplacement se fera dans le sens de la fibre. L’analyse IRM va ensuite permettre de visualiser le parcours de chacune des molécules et ainsi de reconstituer le réseau de fibres nerveuses à l’intérieur du cerveau.

ancre_irm_fonctionnelle
L’IRM fonctionnelle permet de visualiser les zones du cerveau activées par un stimulus présenté ou appliqué au sujet. Par exemple, lorsque l’on demande à la personne de regarder une image, les zones activées dans le cerveau vont recevoir un apport d’oxygène par voie sanguine plus important qu’en l’absence du stimulus. Les échanges d’oxygène entre le sang et les neurones modifient le signal IRM. Cette différence de signal IRM entre les états de repos et de stimulation est analysée par informatique. Les images IRM dont le signal est rehaussé correspondent à la zone du cerveau impliquée dans la réponse au stimulus.

 

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SANG - ANALYSE

 

   

 

 

 

 

 

Comment interpréter le résultat de sa prise de sang et mieux comprendre son bilan sanguin ?

 
Sommaire
Les hématies | Les leucocytes | Les plaquettes | Les lipides |                     La glycémie


Glycémie, cholestérol, plaquettes… Vous venez de récupérer les résultats de votre prise de sang et en attendant votre rendez-vous chez le médecin, vous aimeriez y voir plus clair sur votre bilan sanguin ? Passeport Santé vous aide à déchiffrer votre analyse sanguine.

L'hématologie


1. Les hématies (hémoglobine)
Les hématies, appelées aussi globules rouges, font partie des éléments figurés du sang. Elles assurent le transport des gaz respiratoires comme le dioxygène (O2) et le dioxyde de carbone (CO2).
Le dosage moyen de globules rouges est de 4,6 à 6,2 millions /mm3 chez l'homme et de 4,2 à 5,4 millions /mm3 chez la femme : un prélèvement sanguin permet de s'en assurer.


Comment interpréter le résultat de sa prise de sang et mieux comprendre son bilan sanguin ? : tout comprendre en 2 min


En cas d’anomalie :
Si il y a une augmentation du nombre de globules rouges, il s’agit d’une polyglobulie. Cette anomalie de la production des globules rouges peut provenir de deux mécanismes distincts:

1) La maladie de Vaquez : elle est due à une anomalie des cellules-souches qui acquièrent des caractéristiques tumorales et qui prolifèrent. Il s’agit d’une maladie rare qui touche l'adulte d'âge moyen et dont l’espérance de vie se situe entre 12 et 15 ans après le diagnostic.


2) L’hypoxie : elle consiste en une oxygénation insuffisante des tissus et provoque l’augmentation du taux d’hormone stimulant l’érythropoïèse. L’hypoxie se traduit par des céphalées, des vertiges, des acouphènes et une coloration rouge de la peau. Elle peut résulter de plusieurs facteurs : pneumopathie, cardiopathie congénitale, consommation excessive d’alcool ou de tabac, séjour en haute altitude ou encore port de vêtements trop serrés.

Si l'analyse sanguine montre une baisse du nombre de globules rouges, on parle d'anémie.
L'anémie peut avoir plusieurs causes: hémorragies, défaut de production des globules rouges ou d'hémoglobine, destruction excessive des globules rouges.
Elle peut se déclencher à la suite d'une carence alimentaire (dans la majorité des cas), de facteurs héréditaires, d'une maladie auto-immune (affection de la moelle osseuse, problèmes endocriniens), d'autres maladies (cancer, SIDA) et certains traitements médicaux. La production insuffisante de l'hémoglobine peut être la conséquence d'une carence en fer, en folates ou en vitamines B12.

2. L'hématocrite
L’hématocrite est le volume occupé par les hématies dans un volume donné du sang total. La valeur normale dans le sang pour l’homme est de 40 à 52 %. Pour la femme, elle est de 37 à 48 %.

L'hémoglobine est une protéine, dont la principale fonction est le transport du dioxygène dans l'organisme. Elle se trouve essentiellement à l'intérieur des globules rouges et est responsable de la couleur rouge du sang.
La valeur normale est de 13.5 à 17.5 gr/dL chez l'homme et 12.5 à 15.5 gr/dL chez la femme.
* En cas d’anomalie :
Pour la femme enceinte et l'enfant, les taux diminuent considérablement. De nombreuses pathologies peuvent être responsables d'anomalies de l'hématocrite et du taux d’hémoglobine (notamment l’anémie). Pour y voir plus clair, mieux vaut analyser les autres éléments hématologiques.

3. Le Volume Globulaire Moyen
Le VGM rend compte de la taille moyenne des globules rouges. Il permet notamment le diagnostic d’une anémie. Le taux normal du VGM est compris entre 80 et 95 fl.
* En cas d’anomalie :
Si le taux est trop bas, on parle d’une microcytose. Cette anomalie est typique d’une anémie chronique causée par une carence en fer.

Si le taux est trop élevé, on parle cette fois d’une macrocytose. On la retrouve lors d’une carence chronique en vitamine B12, en vitamine B9 ou en cas d’alcoolisme.


4. CGMH et TCMH
La CGMH (concentration globulaire moyenne en hémoglobine) correspond à la quantité d'hémoglobine comprise dans 100 ml de globules rouges.
Sa valeur normale varie de 28 à 32 g/100 ml.


La TCMH (teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine) correspond à la quantité de moyenne de l'hémoglobine comprise dans 1 globule rouge.
* En cas d'anomalie :
Ces deux valeurs n'ont pas grand intérêt en terme de diagnostic. Un CCMH faible va simplement confirmer une hypochromie (manque de fer).


5. Indice d'anisocytose
L’indice d’anisocytose permet de mettre en évidence les différences de taille des différents globules rouges. S’il s’écarte des normes, il confirme souvent le diagnostic de l’anémie.

 

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Syndrome de Gilles de la Tourette : des tics et des troubles difficiles à vivre

 

 

 

 

 

 

 

Syndrome de Gilles de la Tourette : des tics et des troubles difficiles à vivre

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Grimaces, gestes incontrôlés, bruits étranges, grossièretés... Le syndrome de Gilles de la Tourette se caractérise par l'association de tics moteurs et vocaux apparaissant avant l'âge de 18 ans. En France, 45 000 enfants sont concernés à des degrés divers. Un quart d'entre eux continue d'en souffrir à l'âge adulte. Le point sur cette maladie neurologique avec le Dr Andreas Hartmann.

Sommaire
1. Syndrome de Gilles de la Tourette : les premiers signes dans l'enfance
2. Les symptômes de la Tourette : mouvements anormaux, bruits et paroles incongrus
3. Syndrome de la Tourette, un diagnostic parfois tardif
4. Des troubles du comportement souvent associés aux tics
5. Une prise en charge en fonction des tics et des troubles associés
6. Syndrome de la Tourette : les stratégies thérapeutiques pour diminuer les tics

Du fait des répercussions des tics et des troubles souvent associés, le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) empoisonne le quotidien des personnes atteintes et de leur entourage. Le Dr Andreas Hartmann*, neurologue et responsable du centre de référence pour le syndrome de Gilles de la Tourette, revient sur les principales caractéristiques de cette maladie, ses conséquences et les thérapies proposées.

Syndrome de Gilles de la Tourette : les premiers signes dans l'enfance
Le syndrome de Gilles de la Tourette est une maladie neurologique. Il apparaît avant 18 ans et se caractérise par l'association de plusieurs tics moteurs et d'au moins un tic vocal pendant plus d'un an. Des précisions importantes, sachant que près d'un quart des enfants souffrent de tics moteurs qui disparaissent spontanément en quelques mois.
Le Dr Hartmann détaille : "Les premiers tics apparaissent souvent autour de 5-7 ans. Ils évoluent en dents de scie avec une tendance à l'aggravation jusqu'à 10-12 ans, puis régressent beaucoup après 16-18 ans. En grandissant, les enfants atteints apprennent aussi à mieux les contrôler. Un quart d'entre eux restent toutefois gênés à l'âge adulte".
Le syndrome de Gilles de la Tourette touche 0,3 à 0,8 % des enfants d'âge scolaire, soit 45 000 enfants en France selon sa définition la plus large, 5 000 si l'on considère les cas les plus sévères. Les garçons sont trois à quatre fois plus concernés que les filles.

Les symptômes de la Tourette : mouvements anormaux, bruits et paroles incongrus
Clignements d'yeux, haussements d'épaules, grimaces, raclements de gorge, toux, cris... Les tics sont des manifestations motrices et vocales anormales, soudaines et involontaires. Dans le syndrome de Gilles de la Tourette, ils varient dans le temps et selon les malades. Certains tics, dits "complexes", ressemblent à des gestes volontaires, des mots ou des phrases ordinaires sortis de leur contexte.
Ainsi, les personnes qui ont déjà entendu parler du syndrome de Gilles de la Tourette l'associent inévitablement à la copropraxie (faire des gestes grossiers) et la coprolalie (dire des obscénités, des insultes). Cependant, ces symptômes ne sont pas systématiques : "Ils concernent moins de 20 % des malades, précise le Dr Hartmann. Au contraire, certains de mes patients appellent leur boulanger "Mon chéri" ou disent "Je t'aime" dès leurs premiers rendez-vous amoureux. Ces comportements socialement inappropriés sont liés à un défaut d'inhibition au niveau du cerveau".

Parmi les autres tics complexes, socialement handicapants et très agaçants pour l'entourage, figurent aussi l'échopraxie (le malade imite les gestes de son interlocuteur) et l'écholalie (il reprend ses paroles). "Nous ne pouvions pas suivre un film : Thibault répétait systématiquement les derniers mots des acteurs", se souvient Françoise, dont le fils est atteint du syndrome de la Tourette.  C'est ce symptôme qui nous a fait penser à la maladie alors que les tics dataient déjà de plusieurs années."
Syndrome de Gilles de la Tourette : toute la famille a besoin d'être aidée
L'association française du syndrome de Gilles de la Tourette (AFSGT) propose des thérapies de groupe pour aider les parents et l'entourage au sens large. Son président, François Lefèbvre explique : "Dans les cas les plus sévères, les tics et troubles comportementaux de l'enfant atteint accaparent toute l'attention. Les couples se séparent, les parents n'ont plus de temps pour les frères et soeurs qui se sentent délaissés... Il faut à tout prix éviter l'éclatement familial, y compris pour le malade".

Syndrome de la Tourette, un diagnostic parfois tardif
"Les tics sont souvent considérés comme les manifestations d'un mal-être ou d'un stress, ce qui peut retarder le diagnostic", commente le Dr Hartmann. "Lorsque les parents consultent, l'enfant est d'abord envoyé chez le psy ou, parfois, chez le spécialiste qui correspond au tic prédominant : l'ophtalmo s'il cligne des yeux, l'ORL quand il se racle la gorge... "
Le fait que les tics puissent être "physiquement" handicapants, responsables de douleurs ou de symptômes propres à leur localisation (troubles visuels et maux de tête s'ils concernent les yeux par exemple) et qu'ils évoluent dans le temps, ne facilite pas l'orientation vers un neurologue.
"Certains facteurs, comme la fatigue, le stress ou la caféine, peuvent augmenter la fréquence et l'intensité des tics mais ils n'en sont pas la cause", insiste le médecin. "Les tics proviennent d'une mauvaise communication entre certaines zones cérébrales." La maladie dépend également de facteurs génétiques et environnementaux ( tabagisme maternel, souffrances périnatales, infections infantiles...).

Des troubles du comportement souvent associés aux tics

Avant même le début des tics, Thibault était considéré comme un enfant hyperactif ayant beaucoup de mal à se concentrer. Adolescent, il a commencé à avoir des troubles obsessionnels compulsifs (TOCs). Françoise explique : "Il me demandait de répéter quinze fois certaines phrases jusqu'à ce qu'elles sonnent "bien" et jonglait avec tout et n'importe quoi, piquant des colères noires si on l'interrompait avant la fin d'une série de quinze. Mais le plus difficile, c'étaient ses crises d' angoisse. Certaines nuits, il hurlait durant plus d'une heure et se tapait la tête contre les murs à en réveiller le voisinage".

Selon le Dr Hartmann, 90 % des enfants atteints du syndrome de Gilles de la Tourette présentent au moins un autre trouble : "20 à 30 % ont un trouble d' hyperactivité avec déficit de l'attention (THADA), 30 à 40 % des crises de rage accompagnées d'auto-agressivité et 20 à 30 % des TOCs qui, souvent, persistent à l'âge adulte".
Les tics et ces difficultés perturbent la scolarité et l'intégration sociale. "Ce qui me gêne le plus, c'est le regard des autres", confie Thibault. "Mes amis ou les gens du quartier me connaissent mais si je dois rencontrer une personne étrangère, je stresse, mes tics explosent et c'est le cercle vicieux ! Je sais qu'on me prend pour un attardé. " A 20 ans, le jeune homme ne parvient pas à conserver un emploi plus de quelques jours.

Une prise en charge en fonction des tics et des troubles associés
Lorsque les tics ne sont pas trop sévères, quelques explications peuvent suffire à dédramatiser la situation. Le Dr Hartmann encourage les parents à en discuter avec les professeurs et l'enfant à les expliquer à ses camarades. Connaître les facteurs qui les amplifient aide aussi à les diminuer.
"Les parents ont parfois du mal à comprendre que l'enfant puisse se retenir durant toute la consultation et laisser exploser ses tics sitôt la porte du bureau passée", remarque le médecin. "Je leur explique qu'ils sont extrêmement difficiles à contrôler. L'enfant ne se moque pas d'eux mais se "lâche" quand il est en confiance". Les personnes atteintes du syndrome de Gilles de la Tourette décrivent une sensation d'inconfort prémonitoire, comme une envie de se gratter ou d'éternuer, qui n'est soulagée que par la réalisation du tic.
Un suivi psychologique est utile lorsque l'enfant est anxieux ou déprimé, mais il a ses limites. Lorsque les tics ou les troubles associés sont véritablement handicapants, il s'agit d'établir des priorités. Le Dr Hartmann prend l'exemple d'un enfant en échec scolaire : "Qu'est ce qui le gêne le plus ? Son tic du bras qui l'empêche d'écrire et de se concentrer, un véritable trouble d' hyperactivité avec déficit de l'attention, les moqueries de ses camarades, les douleurs physiques liées aux crises d'automutilation.. ."
En France, quelques équipes, dont celle du Dr Hartmann, reçoivent les familles en consultation multidisciplinaire. Neurologue, pédopsychiatre, psychologue, assistante sociale... discutent avec l'enfant et ses parents pour proposer le suivi le plus adapté.

Syndrome de la Tourette : les stratégies thérapeutiques pour diminuer les tics
Lorsque les tics posent un problème majeur, le neurologue conseille d'essayer d'abord les thérapies cognitives et comportementales (TCC), 10 à 12 séances étalées sur trois mois, accompagnées d'exercices à reproduire chez soi. L'enfant doit toutefois avoir acquis une certaine maturité et il existe peu de thérapeutes spécialistes dans le syndrome de Gilles de la Tourette.
Lorsqu'un tel suivi n'est pas possible ou s'il demeure insuffisant, il faut recourir aux médicaments. "Les neuroleptiques, utilisés depuis près de cinquante ans, sont souvent redoutés mais ils ont beaucoup évolué", précise le Dr Hartmann. "L' aripiprazole (Abilify®) est vraiment efficace à faible dose et avec peu d'effets secondaires. " Près de 80 % des patients répondent positivement aux médicaments.

Dans le cas de tics isolés et simples pouvant avoir de lourdes conséquences, par exemple une atteinte de la moelle cervicale suite à un tic de la nuque, une approche originale consiste à utiliser la toxine botulique qui agit directement sur les muscles concernés. A long terme, elle pourrait également diminuer l'envie de tiquer. "Comme les TCC et peut-être les médicaments", remarque le neurologue. "Quand le tic disparaît, la sensation d'inconfort s'atténue et il a tendance à disparaître".
Pour les tics les plus sévères, et lorsque les précédentes thérapeutiques ont échoué, il reste la stimulation cérébrale profonde grâce à l'implantation chirurgicale d'électrodes au niveau du cerveau. En France, une vingtaine de patients en ont déjà bénéficié.

Ecrit par:
Audrey Plessis
Journaliste santé

Mis à jour le 08 octobre 2018
Sources :
*         Interview du Dr Andreas Hartmann,  praticien hospitalier à l'  H  ôpital de la  Pitié-Salpêtrière (AP-HP, Paris), responsable du  centre de référence pour  le syndrome de Gilles de la Tourette, président du comité scientifique de l'  association française du syndrome de Gilles de la Tourette (AFSGT), juillet 2013
*         Interview de Françoise Lefèbvre, mère d'un jeune atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, juillet 2013

*         Les psychothérapies
*         Forum Affections neurologiques
*         Forum TOC
*         Forum Psychothérapies
- L' association française du syndrome de Gilles de la Tourette (AFSGT). Voir en particulier la page Votre enfant est concerné et le Guide de l'éducateur qui conseille les enseignants mais sera aussi utile aux parents. L'AFSGT publie un bulletin trimestriel destiné à ses adhérents et tient à jour une base de données dans laquelle elle recense l'ensemble des publications sur le syndrome de Gilles de la Tourette.
- L' association québécoise du syndrome de Gilles de la Tourette (AQST) pour sa page Le syndrome en un clin d'oeil.
- Le centre de référence du syndrome de Gilles de la Tourette (CRGDT) où se trouve la liste des centres de compétence, des explications sur les consultations pluridisciplinaires et individuelles, les recherches en cours.
- Orphanet, le portail des maladies rares, pour télécharger la fiche grand public sur le syndrome de Gilles de la Tourette.

 

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