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LA DISPARITION DES ABEILLES

  Auteur : sylvain Date : 12/05/2013
 

À quoi servent les abeilles


Les abeilles domestiques et sauvages contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs. Les travaux des chercheurs de l'Inra visent notamment à mieux connaître l'état des populations des insectes pollinisateurs et à évaluer les risques que fait peser leur déclin sur la faune et la flore des milieux cultivés et naturels.
Par Patricia Léveillé Mis à jour le 08/02/2013Publié le 06/02/2013Mots-clés : Biodiversité - Abeilles - déclin - pesticides - pollinisateurs Apis mellifera, l’abeille domestique des apiculteurs est l’espèce la plus répandue et la plus connue. Près de 1 000 espèces d’abeilles différentes sont recensées en France. Soit plus que le nombre de mammifères, oiseaux et reptiles réunis ! Dans le monde, on ne dénombre pas moins de 20 000 espèces d’abeilles.

Régime sans abeilles
 

Abeille domestique, genre Apis © inra Toutes ces espèces sont très importantes pour la pollinisation, processus indispensable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs. 80 % des cultures à travers le monde sont dépendantes de l’activité des insectes pour la pollinisation, au premier rang desquels les abeilles. En France, environ 70 % des 6 000 espèces de plantes recensées, sauvages et cultivées, sont pollinisées par les insectes pollinisateurs et certaines plantes en dépendent totalement. En cas de disparition des pollinisateurs, il ne saurait y avoir de production de graines ou de fruits essentiels à notre alimentation. Les équilibres alimentaires mondiaux seraient profondément modifiés pour trois catégories : les fruits, les légumes et les stimulants (café, cacao). Ainsi, notre source d’alimentation (et celle des animaux dont nous nous nourrissons) se limiterait aux seules plantes ou cultures non dépendantes de la pollinisation, principalement les céréales. Difficile d’imaginer un seul repas auquel les abeilles ne soient pas associées de près par leur activité pollinisatrice !

Les pollinisateurs pèsent 153 milliards d’euros
C’est le chiffre auquel sont parvenus des chercheurs de l’Inra pour estimer la valeur économique de l’activité pollinisatrice des insectes, essentiellement des abeilles (programme Alarm, 2006-2009). Soit 9,5 % en valeur de l'ensemble de la production alimentaire mondiale. Les cultures qui dépendent des pollinisateurs assurent plus d’un tiers, en tonnes, de la production mondiale de nourriture. L'étude a aussi mis en évidence que les cultures les plus dépendantes de la pollinisation par les insectes sont aussi celles qui ont la valeur économique la plus importante.

Biodiversité et abeille : l’une ne va pas sans l’autre
Pollen et nectar des fleurs sont les fondamentaux de l’alimentation des abeilles. La disparition des espèces ordinaires de fleurs liée à l’artificialisation des paysages provoque de longues périodes de disette pour les pollinisateurs. Pour assurer leur protection et leur survie, il faut donc préserver la diversité des sources de pollen en recourant à des jachères florales en zones de grande culture, sur les bordures des routes, dans les jardins des particuliers... et mettre en place des stratégies de diversification des productions agricoles.

À leur tour, les abeilles contribuent à la biodiversité. Une étude publiée en 2006 s’intéressant aux populations d’abeilles sauvages solitaires et de syrphes (mouches qui ressemblent à des abeilles ou à des guêpes) a mis en évidence un déclin à la fois de l’abondance et de la diversité des abeilles sauvages depuis 1980 dans deux tiers des zones répertoriées au Royaume-Uni, ainsi que le déclin des plantes associées à ces pollinisateurs. Les scientifiques s’accordent à constater la diminution des pollinisateurs sauvages dans le monde et redoutent la disparition en cascade de la flore et de la faune associées. Les conséquences sur les écosystèmes naturels sont plus difficiles à évaluer que sur les écosystèmes agricoles.


A propos de...


Environ 225 000 espèces de plantes à fleurs sont pollinisées par 200 000 espèces d’animaux parmi lesquelles en premier lieu des insectes, de l’ordre des hyménoptères (abeilles et guêpes principalement), des diptères (mouches syrphes en particulier), des lépidoptères (papillons) ou des coléoptères (charançons), et aussi en milieu tropical, des oiseaux et des chauves-souris.

La pollinisation par les insectes, dénommée entomophile, est indispensable à la fécondation d’une majorité d’espèces de plantes à fleurs que l’on cultive pour leur graine (colza, tournesol, sarrasin), leur fruit (pomme, poire, kiwi, melon), leur racine ou leur bulbe (carotte, radis, oignon), leur feuillage (chou, salade)...

Le vent est le vecteur principal pour 10 % des plantes à fleurs dont la plupart des céréales (riz, maïs, orge, seigle).

DOCUMENT         INRA           LIEN

 
 
 
 

ROBOTIQUE ET LANGAGE

  Auteur : sylvain Date : 24/03/2013
 

Un cerveau « simplifié » permet au robot iCub d’apprendre le langage
Le robot humanoïde iCub sur lequel travaille depuis de nombreuses années l’équipe dirigée par Peter Ford Dominey, directeur de recherche CNRS dans l’unité Inserm 846 « Institut pour les cellules souches et cerveau de Lyon » (Inserm, CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1) est dorénavant capable de comprendre ce qu’on lui dit et d’anticiper la fin d’une phrase. Cette prouesse technologique a été rendue possible par la mise au point d’un « cerveau artificiel simplifié » qui reproduit certains types de connexions dites « récurrentes» observées dans le cerveau humain. Ce système de cerveau artificiel permet au robot d’apprendre, puis de comprendre des phrases nouvelles, avec une structure grammaticale nouvelle. Il peut faire le lien entre deux phrases et peut même prédire la fin de la phrase avant qu'elle ne survienne. Ces travaux sont publiés dans la revue Plos One.
Les chercheurs de l’Inserm et du CNRS et de l’Université Lyon 1 ont réussi à mettre au point un « réseau neuronal artificiel » construit sur un des principes fondamentaux du cerveau humain : sa capacité à apprendre une nouvelle langue. Le modèle a été développé après des années de recherche au sein de l’Unité Inserm 846 (Institut de recherche sur les cellules souches et cerveau) grâce à l’étude de la structure du cerveau et la compréhension des mécanismes d’apprentissage.
Un des aspects les plus remarquables du traitement du langage est la rapidité avec laquelle il a lieu. Notre cerveau traite, par exemple, en temps réel les premiers mots d’une phrase et anticipe la suite, améliorant ainsi la rapidité avec laquelle nous traitons les informations. Toujours en temps réel, le cerveau révise continuellement ses prédictions grâce à l'interaction entre des informations nouvelles et le contexte formé précédemment. Dans le cerveau, la région associant cortex frontal et striatum joue un rôle crucial dans ce processus.
En s’appuyant sur ces recherches, Peter Ford Dominey et son équipe ont développé un « cerveau artificiel » qui utilise une « construction neuronale » similaire à celle mise en place par le cerveau humain. En raison de sa construction dite récurrente (avec des connections qui forment des boucles récurrentes locales) ce système de cerveau artificiel peut comprendre des phrases nouvelles, avec une structure grammaticale nouvelle. Il peut faire le lien entre deux phrases et peut même prédire la fin de la phrase avant qu'elle ne survienne.
Pour rendre cette avancée concrète, les chercheurs de l’Inserm ont intégré ce nouveau cerveau dans le robot humanoïde iCub.

DOCUMENT         CNRS         LIEN

 
 
 
 

ROBOTIQUE ET MEDECINE

  Auteur : sylvain Date : 08/03/2013
 

Des robots remplaceront-ils bientôt les médecins ?

Par Janlou Chaput, Futura-Sciences  Partager Serons-nous bientôt soignés par des machines ? Deux informaticiens américains ont développé un robot nettement plus fort que les médecins pour diagnostiquer les maladies et proposer le traitement adéquat. L’intelligence artificielle fait un nouveau pas en avant.
Un dossier complet sur les robots et les avatars
À l’avenir, les hôpitaux engageront peut-être des employés d’un genre nouveau. Si les robots chirurgiens intègrent peu à peu les blocs opératoires, bientôt, ils pourraient être accompagnés de leurs équivalents médecins. C’est du moins ce que laissent sous-entendre les travaux de deux chercheurs américains de l’université d’Indiana, ayant développé une machine bien meilleure que les humains pour prévoir les maladies et proposer les traitements les plus pertinents.
Kris Hauser et Casey Bennett avaient déjà travaillé sur un robot capable de déterminer la thérapie adéquate pour une personne à un instant donné de la maladie. En partant de cette architecture, ils ont développé un nouveau programme afin de lui donner les moyens de s’adapter aux changements permanents de la situation du malade au cours du temps.
Cet ordinateur combine désormais deux modèles théoriques lui permettant de faire des prévisions plutôt précises, appelés processus décisionnels markoviens et réseaux de décision dynamique. À partir de données cliniques, ces modèles statistiques permettent d'extraire les différentes pathologies possiblement liées aux symptômes. Quelques informations lui suffisent pour conclure sur la situation probable.
Le robot écrase l’Homme pour les diagnostics
Dans la vie de tous les jours, les médecins sont parfois un peu obligés de tâtonner face à certaines maladies complexes. Des symptômes identiques peuvent apparaître pour des troubles différents. De ce fait, leur taux de réussite dans le diagnostic n’est pas de 100 %. De la même façon, le traitement préconisé n’est pas systématiquement le plus adapté, obligeant le patient à revenir, puisque son mal ne disparaît pas.

Ce graphique montre l'efficacité du robot (en bleu) face à la médecine classique (en rouge). Si le pronostic est plus pertinent de 41,9 %, les auteurs considèrent également que son coût d'utilisation (costs) est inférieur de 58,5 %. On serait presque tenté de confier sa santé à un programme informatique... © Avec l'aimable autorisation de l'université d'Indiana

Les auteurs de ce travail publié dans Artificial Intelligence in Medicine ont éprouvé leur machine en comparant la précision de ses prévisions par rapport à celles des médecins. Les données relatives à la santé de 500 personnes ont donc été fournies au robot. Celles-ci souffraient le plus souvent de dépression ou de maladies chroniques comme l’hypertension ou le diabète.
D’après les estimations des chercheurs, l’intelligence artificielle écrase l’intelligence humaine. Cette première s’est montrée 42 % plus pertinente dans le diagnostic et le traitement à suivre pour les patients.
La fin des médecins humains, remplacés par des robots ?
Un tel succès n’est pas sans répercussions bénéfiques pour le système de santé et la société dans son ensemble. Un diagnostic plus rapide évite au patient une deuxième visite chez le médecin, ce qui l’engage à moins de frais. En retour, un traitement plus efficace permet là aussi de gagner de l’argent, mais aussi du temps.
Le robot pourrait même faire des suppositions lorsque les données manquent. Dès qu’il en dispose, il peut vérifier ou infirmer ses hypothèses de départ et adapter son jugement, exactement comme le fait un médecin qui réajuste son point de vue en fonction d’éléments nouveaux.
Cela sonne-t-il le glas des médecins humains ? Probablement pas : ils ont le temps de voir venir, car pour les auteurs, la machine reste un outil. Ses algorithmes la rendent précise dans son interprétation, mais l’avis humain reste fondamental. Pour profiter au mieux de l’intelligence artificielle, il faut la faire collaborer avec notre esprit, afin que les deux se complètent au mieux. Et soignent plus efficacement.

DOCUMENT           FUTURA-SCIENCES.COM          LIEN

 
 
 
 

PERCEPTION DU TEMPS

  Auteur : sylvain Date : 03/03/2013
 

ELEMENTS DE PERCEPTION D'UN TEMPS DUEL :
ENTRE METABOLISME ET INFORMATION

A. Morille

Dans notre culture scientifique occidentale, imprégnée par l'approche physique matérialiste, le temps semble apparaître avec la matière, lors du big bang initial1. Ce temps-devenir se constitue dans le cosmos, se prolonge par l'évolution, la complexité, la vie, puis survient le temps perçu avec l'arrivée de l'homme et l'apparition de la conscience. Combien de temps différents ? Comment peut-on percevoir le temps ?
On a déjà beaucoup réfléchi et écrit sur le temps et sur les temps ... Tout le monde connaît le fameux : "Ô temps suspends ton vol" de Lamartine, qui veut perpétuer l'instant radieux qu'il vit. Mais, pour suspendre le vol du temps, encore faudrait-il savoir ce qu'est le temps. Car le temps semble si insaisissable. Selon St Augustin2 dans ses Confessions : "Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus". La complexité du temps n'est plus à démontrer. Le temps existe-t-il en dehors de nous, qui tentons d'y réfléchir en ce moment ?
Contrairement à l'espace qui peut être appréhendé par le toucher puis par la vision, apparemment le temps ne fait appel à aucun organe sensoriel particulier, facilement identifiable. Pourtant, tous les organismes vivants, des végétaux aux animaux et à l'homme sont sensibles à un temps-devenir. Cette sensibilité est-elle liée à une création d'un devenir propre endogène ou à la perception d'un temps absolu et extérieur ? Ceci soulève d'autres questions : si nous ne percevons pas un temps absolu, alors comment créons-nous notre temps, et notre propre réalité temporelle ? Inversement, si nous ne créons pas notre propre temps, comment percevons-nous le temps du réel ?
Pour tenter de préciser les choses, il nous faudra examiner quelques unes des différentes facettes du temps. Revenons à Lamartine, le poète souhaite interrompre le cours du temps pour vivre pleinement dans l'instant présent, mais ce souhait lorsqu'il l'écrit est rétrospectif, il n'existe plus, il est déjà inscrit dans le passé. On trouve ici deux dimensions fondamentales :
d'une part le temps est vu comme une durée en référence à un passé et à quelque chosequi s'est déroulé dans un lieu pendant une période,et d'autre part comme un instant qui passe, que l'on peut savourer, que l'on voudrait arrêter.

DOCUMENT  A  TELECHARGER.         PDF      australie.uco.fr

 
 
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