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PATHOLOGIES DE LA MAIN ET DU POIGNET |
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Pathogies de la main et du poignet > Syndrome du canal carpien
ANATOMIE:
Le nerf médian pénètre dans la main par un canal situé au niveau du poignet. Ce canal, constitué d’une gouttière osseuse, est fermé en avant par un puissant ligament (ligament annulaire). Les
tendons fléchisseurs et le nerf médian s’engagent dans ce conduit.
Le nerf médian donne la sensibilité au pouce, à l’index, au majeur et à la moitié de l’annulaire; il permet également à certains muscles du pouce de fonctionner.
Le syndrome du canal carpien correspond à la compression de ce nerf dans le canal.
MANIFESTATIONS CLINIQUES :
Les troubles ressentis se caractérisent par des engourdissements des 3 premiers doigts (pouce, index, médius) et de la moitié du 4ème, des sensations de fourmillements, de brûlures, généralement plus fréquentes la nuit ou au réveil. S’y ajoutent des douleurs de la main qui souvent remontent vers l’avant bras, le coude, voire l’épaule.
Quand la maladie évolue, apparaissent une certaine maladresse, une perte de la sensibilité, voire un déficit de mobilité du pouce avec une fonte musculaire (amyotrophie) et une baisse de force.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES :
Un électromyogramme (enregistrement du courant électrique véhiculé par le nerf) est le plus souvent pratiqué.
Il permet de confirmer le diagnostic de syndrome du canal carpien en vérifiant que le nerf n’est pas comprimé à un autre endroit, il précise l’importance de l’atteinte nerveuse et recherche une éventuelle compression associée du nerf cubital (4ème et 5ème doigts).
LE TRAITEMENT :
En l'absence de traitement, le nerf risque de progressivement perdre sa fonction, et apparaîtra alors une perte de sensibilité des doigts (chute des objets, difficulté à saisir des objets fins), et une impossibilité à réaliser certains mouvements du pouce (notamment les gestes fins comme ramasser un petit objet.)
L'intervention chirurgicale est recommandée lorsque l'atteinte du nerf médian est déjà marquée à l'électromyogramme ou lorsque le traitement médical est inefficace (infiltrations).
L'opération consiste à ouvrir le canal carpien en sectionnant le ligament annulaire, soit par endoscopie, soit par une ouverture de 1,5 à 2 cm située directement sur le ligament à ouvrir. L'intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie locorégionale (anesthésie du bras).
La sortie se fait habituellement quelques heures après l'intervention (mode ambulatoire), mais une hospitalisation est toujours possible, selon votre état de santé, de votre situation familiale ou géographique.
SUITES OPÉRATOIRES :
Il n'y a pas d'immobilisation du poignet et des doigts après l'opération. Il est conseillé de bouger rapidement les doigts et le poignet, mais sans gros efforts pendant 2 à 4 semaines. Vous devez pouvoir écrire, prendre un combiné de téléphone, taper sur un clavier, dès le lendemain de votre opération (au prix d'une gêne modérée, mais variable selon les personnes) ; il est conseillé d'attendre quelques jours pour reconduire, en commençant par des petits trajets, et en sachant que l'aptitude à reconduire est variable dans le temps selon les patients.
La cicatrisation s'obtient en 12 à 15 jours, et il vous sera demandé de refaire votre pansement environ 2 fois par semaine. Le travail de rééducation est personnel. Il est possible mais rare qu'une prescription de quelques séances de kinésithérapie soit nécessaire. Vous pouvez mouiller la cicatrice au bout de 12 à 15 jours. Vous devrez alors masser votre cicatrice au moins 2 fois par jour avec une crème hydratante pendant quelques semaines. Le travail ou l'activité sont repris selon le type d'occupation, en général après quelques jours à 1 mois.
Les engourdissements disparaissent en général rapidement (souvent dès la première nuit), en revanche les pertes de sensibilité s'améliorent plus lentement, parfois incomplètement. Une petite douleur et une gêne à la partie proximale de la paume sont habituelles et normales, du fait de la section du ligament et de la cicatrisation des tissus ; elles disparaissent généralement en 3 mois environ. Certains mouvements pourront être douloureux pendant quelques temps (ouvrir une bouteille, tordre une serpillière, passer la marche arrière d'une voiture...).
La force musculaire pré-opératoire diminue, pour revenir progressivement en 6 semaines à 3 mois le plus souvent.
RISQUES LIÉS À L'INTERVENTION :
Les complications secondaires après intervention sur canal carpien sont rares mais toujours possibles :
*L’infection post-opératoire, exceptionnelle à ce niveau, se maîtrise assez aisément lorsque le diagnostic est précoce : douleurs anormales et pulsatiles, gonflement et rougeur importants. Une réintervention est toujours possible.
*Les lésions nerveuses sont exceptionnelles, en particulier une section nerveuse, qui si elle est diagnostiquée après l'opération peut nécessiter une réintervention; les séquelles définitives sont alors la règle.
*Une main gonflée, douloureuse, avec transpiration puis raideur est préoccupante et est évocatrice d'algodystrophie; c'est une complication rare mais non prévisible.
L'évolution est traînante, en général sur plusieurs mois, et peut être réduite dans le temps grâce à des traitements médicaux. La récidive est très inhabituelle mais n'est jamais exclue.
DOCUMENT clinique-yvette.com LIEN |
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AFFECTIONS DU MEMBRE SUPERIEUR CHEZ LES MUSICIENS |
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Les Affections du Membre Superieur chez les Musiciens
Raoul TUBIANA
Institut de la Main - Centre Orthopédique Jouvenet - F-75016 Paris
Il s’agit là de problèmes que les orthopédistes rencontreront de plus en plus dans leur pratique. Certes, il ne sont pas nouveaux mais pendant longtemps ils étaient minimisés, à la fois par les médecins qui n’avaient pas de thérapeutique à opposer à des symptômes mal définis auxquels on attribuait souvent, faute de mieux, une origine psychique et par les musiciens professionnels eux-mêmes qui craignaient pour leur emploi.
L’extraordinaire diffusion actuelle de la pratique instrumentale, souvent anarchique, a considérablement augmenté le nombre de ces affections et a entraîné des études épidémiologiques qui ont montré l’importance de ces problèmes. C’est ainsi qu’une étude faite par Fishbein et coll. en 1986 auprès des 4000 musiciens d’orchestre aux Etats Unis a montré que 66% des instrumentistes à corde et 48% des instrumentistes à vent présentaient des problèmes d’ordre musculo-articulaire. Une étude plus récente de Ian James 1997 auprès de 56 orchestres internationaux confirme ces données. Si les musiciens d’orchestre sont les plus touchés, tous les instrumentistes : professionnels, amateurs ou élèves des conservatoires peuvent présenter des affections liées à leur activité musicale, si celle-ci est importante. Ces troubles ont été constaté chez 29% des 22000 Membres de l’Association Nationale des Professeurs de Musique aux Etats Unis (Brandfonbrener 1990).
Nous nous intéressons depuis longtemps à ces problèmes et avons crée depuis 1975 avec Philippe Chamagne une consultation pour musiciens. Chamagne s’est peu à peu totalement investi dans la rééducation des musiciens et a acquis une réputation internationale dans ce domaine. Nous avons vu défiler plus de 2000 instrumentistes dans nos consultations, la plupart pour des troubles des membres supérieurs.
Avant d’entrer dans la description de ces affections et de leur traitement, il faut se rendre compte que la carrière de musicien diffère des autres professions à la fois du fait de son début très précoce, souvent dès l’âge de 4-5 ans, bien avant la fin de la croissance et aussi de sa longévité qui l’expose aux dégradations liées à l’usure des tissus. Mais, plus encore que ces caractéristiques, ce métier exige une totale abnégation et n’est pratiqué avec succès que par des individus passionnés car un entraînement permanent est nécessaire pour maintenir une activité neuro-musculaire demandant à la fois rapidité, précision et endurance. Les musiciens arrivent à jouer 25-30 notes par seconde !
C’est ainsi qu’au cours d’un " presto " de Mendelssohn pour piano, d’une durée de 4’3 , 5595 notes furent jouées, 72 mouvements des doigts des 2 mains furent enregistrés par seconde (Critchley)1977. On imagine la complexité des fonctions mises en jeu et leur vulnérabilité.
Enfin, il ne faut jamais perdre de vue que les musiciens sont avant tout des artistes, c’est à dire des êtres particulièrement sensibles et émotifs dont l’oeuvre ou la carrière constituent l’axe central de leur existence et autour duquel s’articule tant bien que mal toute leur vie, y compris leur " vie privée ". Leur quête de perfection entretient chez eux un état de tension qui peut être difficile à supporter s’il s’ajoute, ce qui est fréquent, des difficultés d’ordre physiologique, matériel ou sentimental.
ASPECTS PATHOLOGIQUES
Ils sont variés, mais aucun n’est réellement spécifique. certaines affections présentent de grandes similitudes avec d’autres maladies professionnelles touchant les membres supérieurs, toutefois le diagnostic de certaines d’entre elles peut poser une réelle énigme lorsqu’on n’a pas l’expérience de ces malades.
Nous ne nous étendrons pas ici sur les affections neurologiques, rhumatismales, vasculaires ou infectieuses qui peuvent toucher les membres supérieurs des musiciens et qui posent parfois des problèmes diagnostiques et thérapeutiques difficiles, ni sur les traumatismes aigus qui ont toujours des répercussions sur le jeu des musiciens instrumentistes et qu’il convient de traiter orthopédiquement ou chirurgicalement dans les meilleures conditions afin de permettre une reprise précoce des mouvements.
Nous envisagerons ici que les affections d’ordre professionnel touchant le membre supérieur qu’elles soient musculo tendineuses, articulaires, les lésions des nerfs périphériques et les dystonies de fonction.
Pathologie musculo tendineuse.
C’est la pathologie de beaucoup la plus souvent rencontrée chez les musiciens, dans des proportions qui varient avec l’instrument et le sexe. Elle prédomine nettement chez les femmes mais avec des variantes. C’est ainsi que Wynn Parry (1997) a constaté une distribution analogue dans les 2 sexes chez les violonistes, par contre une prédominance féminine chez les violoncellistes. On peut évidemment invoquer la différence de longueur des doigts et des membres, de la force musculaire, de la stabilité articulaire.
Cette pathologie musculo tendineuse comprend deux grands groupes :
- les affections non inflammatoires et les affection inflammatoires.
Dans ces deux groupes, l’élément dominant est la douleur qui présente toutefois des caractères différents.
Les affections non inflammatoires.
Elles sont dûes à la répétition d’efforts physiques surpassant les possibilités physiologiques normales des tissus, d’où le nom qu’on leur a attribué de " Syndromes de surmenage " ou " overuse syndrome ". C’est une entité pathologique individualisée il y a peu d’années et qui a suscité beaucoup d’intérêt car les désordres fonctionnels qu’on lui attribue ont dans de nombreux pays des répercussions sociales et médico-légales très importantes. Ces syndromes se rencontrent chez les travailleurs manuels en particulier chez les utilisateurs de clavier d’ordinateur, chez les athlètes et les musiciens. Ils se manifestent essentiellement par des douleurs dont le siège diffère selon l’instrument, souvent associées à une diminution de la force, une diminution de la dextérité et parfois même par des troubles de la coordination des mouvements des doigts à la fatigue. La pathophysiologie de ce syndrome reste peu claire car la tolérance des tissus à la fatigue dépend de nombreux facteurs. L’examen clinique ne décèle aucun trouble de la sensibilité ni de modification des réflexes. Par contre, on rencontre souvent des troubles de la posture ou une hyperlaxité articulaire et on peut se poser la question sur leur rôle dans le déclenchement des douleurs. C’est ainsi que Lippman (1991) propose le terme de " misuse " plutôt qu’overuse. La répétition des contractions musculaires même prolongée, est bien supportée si elle se fait dans de bonnes conditioins physiologiques. Elle devient par contre plus rapidement douloureuse s’il existe des attitudes vicieuses, des antécédents pathologiques touchant l’appareil moteur ou un défaut de stabilité articulaire.
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MALADIE DE CHARCOT |
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LA MALADIE DE CHARCOT
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RÉPARER DES ORGANES ... |
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PARIS, 17 avril 2014
Une stratégie simple et inédite pour réparer des organes
C'est un bond en avant qui se prépare dans la pratique chirurgicale et médecine régénératrice. Une équipe dirigée par Ludwik Leibler du laboratoire « Matière molle et chimie » (CNRS/ESPCI ParisTech) et Didier Letourneur du Laboratoire de recherche vasculaire translationnelle (Inserm/Universités Paris Diderot et Paris 13), vient de démontrer que le principe d'adhésion par des solutions aqueuses de nanoparticules peut être utilisé in vivo pour réparer des organes « mous » et des tissus. Cette méthode de collage, extrêmement simple d'utilisation, a été testée sur les rats. Appliquée à la peau, elle permet de fermer des blessures profondes en quelques secondes et d'obtenir une cicatrisation de qualité et esthétique. Elle a également été éprouvée avec succès pour réparer des organes difficiles à suturer tels le foie. Enfin, sur le cœur battant, cette solution a permis de fixer un dispositif médical démontrant ainsi le potentiel de la méthode pour délivrer des médicaments ou renforcer les tissus. Ces travaux viennent d'être publiés sur le site de la revue Angewandte Chemie.
En décembre 2013, dans la revue Nature, une équipe dirigée par Ludwik Leibler1 a présenté un concept entièrement nouveau de collage des gels et des tissus biologiques grâce à des nanoparticules2. Le principe est simple : des nanoparticules contenues dans une solution étalée sur des surfaces à coller se lient au réseau moléculaire du gel (ou du tissu), phénomène appelé adsorption, et, dans le même temps, le gel (ou le tissu) lie les particules entre elles. Ainsi, se forment d'innombrables connexions entre les deux surfaces. Le processus d'adhésion, qui ne comporte aucune réaction chimique, ne prend que quelques secondes. Dans leur dernière étude qui vient d'être publiée, les chercheurs, à l'aide d'expériences réalisées sur les rats, montrent que cette méthode appliquée in vivo a le potentiel de bouleverser la pratique clinique.
Dans une première expérience, les chercheurs ont procédé à une analyse comparée de la fermeture d'une plaie profonde de la peau par la méthode traditionnelle des points de suture et par l'application au pinceau de la solution aqueuse de nanoparticules. Cette seconde méthode simple d'utilisation permet de refermer la peau rapidement jusqu'à cicatrisation complète, sans inflammation ni nécrose. La cicatrice résultante est presque invisible.
Dans une seconde expérience, toujours chez des rats, les chercheurs ont appliqué cette solution à des organes « mous » qui tels le foie, le poumon ou la rate sont difficiles à suturer car ils se déchirent lors du passage de l'aiguille. Actuellement aucune colle n'allie efficacité d'adhésion et innocuité pour l'organisme. Confrontés à une entaille profonde du foie avec forte hémorragie, les chercheurs ont refermé la blessure en étalant la solution aqueuse de nanoparticules et en pressant les deux bords de la blessure. La perte de sang s'est alors arrêtée. Pour réparer un lobe de foie sectionné, les chercheurs ont également utilisé des nanoparticules : ils ont collé un pansement recouvert de nanoparticules sur la plaie, arrêtant ainsi l'hémorragie. Dans les deux situations, le fonctionnement de l'organe est préservé et les animaux survivent.
« Coller un pansement pour arrêter les fuites » n'est qu'un exemple des possibilités ouvertes par l'adhésion apportés par des nanoparticules. Dans un tout autre domaine, les chercheurs sont parvenus grâce aux nanoparticules à fixer une membrane dégradable utilisée pour la thérapie cellulaire sur le cœur et ce, malgré les fortes contraintes mécaniques liées à ses battements. Ainsi ils démontrent qu'il serait possible de fixer des dispositifs médicaux variés à des fins thérapeutiques ou de réparation et de renforcement mécaniques des organes et des tissus.
Cette méthode d'adhésion est exceptionnelle de par son potentiel champ d'applications cliniques. Elle est simple, facile à mettre en œuvre et les nanoparticules utilisées (silice, oxydes de fer) peuvent être métabolisées par l'organisme. Elle peut facilement être intégrée dans les recherches actuelles sur la cicatrisation et la régénération des tissus et contribuer au développement de la médecine régénératrice.
DOCUMENT CNRS LIEN |
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