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YVES COPPENS - LUCY |
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Yves, Lucy. Les PCEM2 de Nancy parrainés par Yves Coppens
Yves Coppens est actuellement l'un des plus grands spécialistes français de l'évolution humaine
. Homme de terrain il a entrepris de nombreux chantiers de fouilles souvent fructueuses comme, par exemple, la découverte de la célèbre Lucy.
Homme de réflexion, il a développé plusieurs théories sur les hominidés et les panidae.
Homme tout simplement, il a su se remettre lui-même en cause et abandonner ses idées quand les faits étaient contre lui (East Side Story).
Dans cette conférence, il retrace l'histoire de sa vie scientifique et de ses découvertes à travers des anecdotes..
Origine
Canal U/Médecine 2006
Générique
Conférencier : Pr. Yves Coppens Réalisation : F. Kohler. SPI-EAO. Fac. de Médecine de Nancy. Université Henri Poincaré Production : Canal U/Médecine SCD médecine
COPPENS Yves
Titulaire d'une chaire au Collège de France
Professeur au Museum d'Histoire Naturelle
Passionné par la Préhistoire depuis son enfance, Yves Coppens, a commencé sa carrière de chercheur par quelques travaux de fouilles et de prospection en Bretagne. Entré au Centre National de la Recherche Scientifique en 1956, il monte à partir de 1960, d'importantes expéditions au Tchad, en Éthiopie (vallée de l'Omo et bassin de l'Afar) ainsi que des missions exploratoires en Algérie, en Tunisie, en Mauritanie, en Indonésie et aux Philippines. Les récoltes réalisées par ces campagnes sont impressionnantes en ce qui concerne la quantité de fossiles (des dizaines de tonnes) mais aussi le nombre des restes d'Hommes fossiles recueillis (près de 700) ; les résultats de leur étude seront tout aussi fascinants. C'est toute l'histoire des dix derniers millions d'années qui s'éclaire ; une hypothèse propose une explication environnementale de la séparation Hominidae Panidae (il y a 8 millions d'années) (Coppens, 1983). Du côté oriental, les Hominidae se seraient développés en passant par un stade pré-Australopithèque (Coppens, 1981), illustré notamment par les très belles découvertes de l'Afar éthiopien, puis par un stade Australopithèque, premier tailleur de la pierre (Coppens, 1975), et enfin par le stade Homme, apparu, lui aussi, sous la pression sélective d'une seconde crise climatique, il y a 3 millions d'années (Coppens, 1975) ; ces 3 stades s'enchaînant en cyme ou en épi, chacun se trouvant, à la base, à l'origine du suivant, mais n'en développant pas moins ensuite sa propre lignée de manière originale et indépendante (Coppens, 1975). Enfin, plus récemment, Yves Coppens a aussi montré, en s'appuyant sur les vitesses différentielles d'évolution de la biologie et de la technologie, comment l'acquis peu à peu avait prévalu sur l'inné et pourquoi, depuis 100.000 ans, l'évolution de l'Homme s'était ralentie puis arrêtée (Coppens 1982, 1988).
Pendant ces années, Yves Coppens a gravi les premiers échelons du CNRS avant d'être appelé, en 1969, à la sous-direction du Musée de l'Homme, fonction liée alors au titre de Maître de Conférences au Muséum National d'Histoire Naturelle. Nommé Directeur et Professeur au Muséum en 1980, il est ensuite élu titulaire de la Chaire de Paléoanthropologie et Préhistoire du Collège de France en 1983.
Présent dans de nombreuses instances nationales et internationales gérant les disciplines de sa compétence, Yves Coppens dirige en outre un laboratoire associé au Centre National de la Recherche Scientifique, le Centre de Recherches Anthropologiques - Musée de l'Homme et deux collections d'ouvrages du CNRS, les Cahiers de Paléoanthropologie et les Travaux de Paléoanthropologie est-africaine.
Depuis les débuts de sa carrière, il a reçu de nombreuses distinctions dont le grand prix Jaffé de l’Académie des Sciences et le prix Kalinga de l’UNESCO.
CONFERENCE CANAL U LIEN
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LES RECEPTEURS A DEPENDANCE |
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Les récepteurs à dépendance : Interface entre apoptose et développement du système nerveux
La recherche des mécanismes de réception de signaux extracellulaires par une cellule a jusqu'ici toujours été considérée selon le schéma classique suivant: un ligand fixe un récepteur, ce récepteur devient alors actif et transduit un signal intracellulaire. Un tel schéma n'a pourtant pas permis d'expliquer dans tous les cas, pourquoi et comment de nombreux récepteurs sont impliqués à la fois dans des phénomènes tumoraux mais aussi au cours du développement. Très récemment, nous avons proposé que certains récepteurs, en absence de ligand, ne sont pas forcément inactifs mais au contraire pourrait alors médier une signalisation menant la cellule à sa mort par apoptose. De tels récepteurs, nommés récepteurs à dépendance ou « dependence receptor », et que sont le récepteur de faible affinité aux neurotrophines P75ntr, le récepteur aux androgènes, RET (REarranged during Transfection), le récepteur DCC pour ‘deleted in colorectal cancer', les récepteurs UNC5H et b-integrin, montrent tous une implication dans le développement du système nerveux et dans le même temps dans la régulation de la tumorigenèse. Depuis notre installation en Septembre 1998 au sein du CNRS UMR5534, notre groupe s'attache à étendre les connaissances relatives à ces récepteurs à dépendance. Notre activité se décompose en trois axes: (i) la recherche des mécanismes moléculaires permettant cette double signalisation dépendante du ligand, (ii) la recherche de nouveau récepteur à dépendance et (iii) la recherche de la signification biologique de ces récepteurs, en visualisant in vivo le rôle de l'activité pro-apoptotique de ces récepteurs dans le contrôle de l'échappement tumoral et dans le développement du système nerveux. Au cours de ma présentation je ferais le point sur l'état d'avancement de ces trois axes.
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MICROCIRCULATION CEREBRALE |
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La microcirculation cérébrale (2000)
Le laboratoire de Recherches cérébrovasculaires du CNRS a développé une méthode originale de visualisation de la circulation sanguine du cerveau qui utilise un microscope de fluorescence à effet confocal et à balayage laser. L'objet de ce film est de montrer les images de microcinéma obtenues par ce procédé sur un cerveau de rat en conditions physiologiques et lors d'une pathologie fréquente, l'ischémie. L'injection de fluorescéine dans le plasma permet de visualiser les micro-vaisseaux. Dans un deuxième temps, l'injection de globules rouges préalablements rendus fluorecents permet d'observer le flux sanguin dans les anastomoses fonctionelles entre deux vaisseaux du même type. La microscopie confocale rend ce type d'exploration possible jusqu'à 200 microns dans le tissu cérébral. Les conséquences microcirculatoires d'une ischémie cérébrale globale transitoire (c'est à dire d'un arrêt de la circulation dans l'ensemble de l'encéphale) et de la reperfusion consécutive sont visualisées. Deux durées d'ischémie sont présentées : vingt secondes et quinze minutes, mettant en évidence des différences de réactivité vasculaire et circulatoire. Cette méthode permet donc, lors de la simulation de différents types d'accidents cérébrovasculaires ou lors d'une activation physiologique, de visualiser de façon dynamique la microcirculation dans les couches superficielles du cerveau.
Générique
Auteurs : Elisabeth Pinard, Jacques Seylaz Réalisation : Jean-François Ternay Producteurs : Laboratoire de Recherches Cérébrovasculaires - CNRS / CNRS Images/Media Diffuseur : CNRS Diffusion
VIDEO CANAL U LIEN
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LES ABEILLES |
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Paris, 12 mai 2011
Comment les abeilles adaptent-elles leur vitesse pour éviter les obstacles ?
A l'inverse des humains, les abeilles sont dotées d'une vision dorsale leur permettant d'esquiver les obstacles situés au-dessus de leur tête. Cette vision dorsale participe-t-elle au contrôle de leur vitesse ? Eh bien oui ! L'abeille se révèle capable d'ajuster sa vitesse en fonction des distances qui la séparent des obstacles, y compris dorsaux. Cela lui est possible grâce au défilement visuel perçu, notamment au-dessus de sa tête. C'est ce que viennent de démontrer expérimentalement des bioroboticiens de l'Institut des sciences du mouvement (CNRS / Université de la Méditerranée). Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont, au préalable, modélisé la navigation en vol de cet insecte dans les trois dimensions. Leurs travaux sont publiés le 12 mai 2011 dans la revue PLoS One.
Comment une créature aussi minuscule que l'abeille, dont le cerveau est plus petit que celui d'un oiseau, parvient-elle à contrôler son vol et ainsi, à éviter les obstacles en vol ou au sol ? On sait aujourd'hui que les prouesses sensori-motrices de ces miniatures volantes reposent sur un système nerveux composé de cent mille à un million de neurones. Lorsque l'insecte vole au-dessus du sol, l'image de l'environnement défile d'avant en arrière dans son champ visuel, créant ainsi un flux optique défini comme la vitesse angulaire à laquelle défilent les contrastes présents dans l'environnement. Par définition, ces flux optiques sont fonction du rapport entre la vitesse et les distances aux surfaces.
Pour prédire le vol des abeilles, les chercheurs ont conçu, il y a un an, un modèle de simulation appelé ALIS. A partir de données essentiellement visuelles (objets présents, déplacement de ces objets…), ce dispositif permet après traitement informatique, de reproduire les trajectoires des insectes. Ces spécialistes en biorobotique ont ensuite construit une chambre de vol aux formes géométriques complexes que les abeilles butineuses ont appris, petit à petit, à traverser pour aller récolter une récompense d'eau sucrée. Cette chambre est dotée de plusieurs rétrécissements où le sol et le plafond, puis les parois latérales se rapprochent. Les chercheurs ont ainsi observé que l'abeille diminue sa vitesse proportionnellement à la section minimale de la chambre de vol, que la section minimale soit horizontale ou bien verticale. Autrement dit, l'animal ralentit sa vitesse de vol dès lors qu'un obstacle se rapproche. Sa vitesse dépend de l'encombrement de son champ visuel et donc de la distance aux obstacles. Ce comportement est parfaitement prédit en simulation par le modèle ALIS : les trajectoires d'abeille volant dans la chambre de vol correspondent parfaitement aux trajectoires d'insecte virtuel prédites par modélisation.
Les scientifiques proposent l'existence de régulateurs qui maintiennent les flux optiques, en d'autres termes les rapports vitesse/distances perçus visuellement, à des valeurs constantes. Ainsi, si l'insecte vole dans un environnement qui devient de plus en plus encombré, son « régulateur automatique » le contraindrait à diminuer sa vitesse de manière à maintenir constant le rapport vitesse/distances. Le modèle de « régulateur de flux optique » permet de comprendre comment une abeille parvient à voler sans jamais avoir besoin de mesurer ni sa vitesse, ni sa position par rapport aux parois. Elle s'affranchit ainsi des capteurs de l'aéronautique traditionnelle, comme les radars doppler qui délivrent la vitesse par rapport à sol. Ces capteurs ultra-précis présentent l'inconvénient d'être encombrants, onéreux et gourmands en énergie. Ces travaux illustrent le double enjeu, fondamental et appliqué, de la biorobotique et pourraient trouver des applications dans l'aérospatial, tant sont cruciales les phases où un avion vole en environnement confiné.
DOCUMENT CNRS LIEN |
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