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L’activité neuronale prédit la gravité des TOC |
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L’activité neuronale prédit la gravité des TOC
30 mai 2011
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont caractérisés par des obsessions ou des compulsions qui reviennent sans arrêt et peuvent devenir handicapantes. En 2008, une étude a montré que la stimulation cérébrale profonde permettait d’améliorer nettement les symptômes des patients qui ne répondent pas aux traitements classiques. Cette technique a permis plus récemment à l’équipe du Dr Luc Mallet, Centre de recherche de l’Institut du cerveau et de la moelle (ICM) à la Pitié-Salpêtrière, d’enregistrer l’activité cérébrale dans des zones bien précises du cerveau. La gravité de la maladie et la réponse à la stimulation semblent liées à certaines caractéristiques de l’activité neuronale des patients.
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* Un essai clinique très encourageant pour les patients atteints de TOC
Informations complémentaires
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Les TOC, véritable handicap social
© Fotolia
Vérifier cent fois que le gaz est éteint, que la porte est fermée à clé, se laver les mains vingt fois par jour, marcher uniquement sur les bandes blanches aux passages cloutés, toutes ces obsessions ou ces compulsions sont en fait à l’origine d’une maladie psychiatrique plus connue sous le nom de troubles obsessionnels compulsifs. La maladie touche environ 2 % de la population le plus souvent avant 30 ans. Elle peut vite devenir très handicapante, privant même un certain nombre de patients d’une vie sociale normale quand l'obsession prend le pas sur toutes les autres priorités et se met à rythmer la vie de l’individu.
La stimulation cérébrale profonde au secours des malades
Les causes de ces troubles sont mal connues mais les chercheurs suspectent deux dysfonctionnements. L’un au niveau de certains messagers chimiques dans le cerveau, notamment la sérotonine et l’autre au niveau des circuits reliant les zones superficielles et profondes du cerveau. Le traitement de référence de la maladie repose sur une thérapie comportementale associée à un traitement antidépresseur (inhibiteur de recapture de la sérotonine). Cependant, un tiers des patients ne répondent pas à ce traitement. Or, en 2002, des chercheurs qui travaillent sur la stimulation cérébrale profonde (voir encadré) chez des patients parkinsoniens, découvrent fortuitement que cette expérience réduit les symptômes obsessionnels de certains de ces patients atteints de TOC. Un essai clinique est alors mis en place dans 10 CHU en France et coordonné par le Dr Luc Mallet à la Pitié-Salpêtrière pour étudier le bénéfice de la stimulation cérébrale dans les TOC. Il inclut 16 patients en échec thérapeutique. Le bénéfice est spectaculaire. Après 3 mois de stimulation, sept patients sur dix ont une nette amélioration de leurs symptômes et six d’entre eux ne ressentent plus qu’une gêne modérée et retrouvent une vie satisfaisante (vie de famille, nouveaux liens sociaux, activité professionnelle).
Activité neuronale et gravité des symptômes
Mais au-delà de son bénéfice thérapeutique, cette technique permet à l’équipe de Luc Mallet d’aller plus loin dans la connaissance de la maladie. L’implantation des électrodes permet non seulement de stimuler des neurones mais également d’enregistrer leur activité. Les scientifiques ont ainsi pu étudier l’activité d’une zone du cerveau (noyau sous-thalamique) chez 12 patients atteints de TOC sévères et résistants aux traitements. Or, ces enregistrements montrent des profils d’activité neuronale anormaux dont les caractéristiques sont liées à la gravité des symptômes.En outre, certains de ces dysfonctionnements semblent prédictifs du bénéfice de la stimulation cérébrale. "Ces résultats confirment l’intérêt de cette technique pour traiter les troubles réfractaires aux thérapeutiques usuelles et marquent une première étape vers l’identification de marqueurs biologiques dans cette forme sévère de la maladie", se réjouit Luc Mallet.
La stimulation cérébrale profonde en bref
La stimulation cérébrale profonde consiste à émettre un faible courant électrique dans une zone précise du cerveau pour interférer avec un signal neuronal déficient. Cette technique utilisée depuis la fin des années 80 permet de traiter différentes maladies neurologiques ou psychiatriques comme la maladie de Parkinson, des mouvements involontaires ou encore les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Pour cela, une ou deux électrodes sont implantées dans un noyau cible au cœur du cerveau, par exemple le noyau sous-thalamique pour la maladie de Parkinson et les TOC. Chaque électrode est reliée à un stimulateur implanté sous la peau au niveau de l’abdomen ou de la clavicule qui émet le signal électrique. Celui-ci est d’intensité variable en fonction des résultats attendus.
Source
"Basal ganglia dysfunction in OCD: subthalamic neuronal activity correlates with symptoms severity and predicts high-frequency stimulation efficacy"
Welter et coll. Translational Psychiatry (2011) 1, e5 (groupe Nature)
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Les cellules de l'intestin se purgent pour se protéger des bactéries |
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Paris, 24 novembre 2016
Les cellules de l'intestin se purgent pour se protéger des bactéries
Si la purge n'est plus autant prescrite qu'il y a quelques siècles, les cellules de l'intestin utilisent pourtant inlassablement ce vieux remède. Des chercheurs des laboratoires Réponse immunitaire et développement chez les insectes (CNRS), Immunorhumatologie moléculaire (Inserm/Université de Strasbourg) et Procédés alimentaires et microbiologiques (AgroSup Dijon/Université de Bourgogne) ont montré que les cellules intestinales attaquées par des bactéries pathogènes se purgent rapidement d'une grande partie de leur contenu. Cela les protège de l'infection et provoque un amincissement fort et temporaire de l'épithélium. Ces travaux, publiés le 23 novembre dans Cell Host & Microbe, pourraient à terme aider à mieux comprendre les maladies inflammatoires de l'intestin comme la maladie de Crohn.
Serratia marcescens est une bactérie opportuniste, présente partout dans l'environnement. Lorsque qu'elle est ingérée continûment par des drosophiles, les mouches succombent en quelques jours. Les analyses de la couche de cellules qui recouvre l'intérieur de l'intestin, l'épithélium, réalisées toutes les 24 heures, ne montrent cependant aucun dégât apparent. Les chercheurs ont alors observé les toutes premières heures qui suivent l'infection. L'épithélium y apparaît cette fois-ci spectaculairement aminci, au point de sembler disparaitre, avant de reprendre sa forme originelle dans les heures qui suivent. Les cellules intestinales, les entérocytes, présentent une forte réduction du cytoplasme, ayant perdu une grande partie de leur contenu à l'exception du noyau. Elles se débarrassent ainsi des organites endommagés, d'une partie des bactéries qui essayent de traverser la paroi intestinale et des toxines bactériennes. La paroi intestinale en est momentanément amincie.
La présence d'hémolysine, une toxine bactérienne formant des pores dans les membranes des cellules cibles, sert de signal pour la purge des cellules. Ainsi, les chercheurs ont montré qu'une souche mutante de S. marcescens incapable de sécréter de l'hémolysine devenait plus virulente. Elle perd l'effet de la toxine mais ne déclenche en revanche plus la purge protectrice, ce qui lui permet d'endommager l'épithélium avec ses autres facteurs de virulence. Des études complémentaires montrent que ce phénomène d'amincissement et de reconstitution du volume de l'épithélium intestinal se retrouve des abeilles à l'homme, en passant par la souris. D'autres travaux seront nécessaires afin de déterminer les mécanismes moléculaires mis en jeu et, plus généralement, de préciser si des anomalies dans ce processus pourraient aider à mieux comprendre les causes des maladies inflammatoires de l'intestin, comme la maladie de Crohn.
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